Terres de Guerre Le parcours du 127ème RI du 2 août 1914 au 7 avril 1915 par (62 étapes)

Sommaire des étapes

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Carte de l'itinéraire

Cet itinéraire décrit le parcours du 127ème régiment d'infanterie, de la mobilisation, le 2 août, jusqu'au décès de Hermant Haldabant Haccart le 7 avril 1915, près de Verdun, lors de la première Bataille de la Woëvre. La description des étapes provient de "l'Historique du 127ème RI pendant la campagne 1914-1918", publié en 1920. Un certain nombre de croquis proviennent des journaux de marche et des opérations (JMO) du 1er Corps d'Armée et de la 1ère Division d'Infanterie. Les extraits des communiqués officiels proviennent des Archives départementales de Seine-et-Marne : http://archives.seine-et-marne.fr/actualites/les-bulletins-des-communes Circuit décrit par Pascal G. (77) en janvier 2014. V1.16 du 25-03-2015 ~~~ Le 127e RI de Valenciennes appartient à la 1ère BI (Brigade d'Infanterie) de Lille, qui fait partie de la 1ère DI (Division d'Infanterie) de Lille. La 1e DI et la 2e DI d'Arras constituent le 1er Corps d'Armée (CA) de Lille, commandé par le général Louis Franchet d'Espèrey. La 3e BI (2e DI) comprend le 33e RI d'Arras, dans lequel sert le lieutenant Charles de Gaulle, et le 73e RI. La 4e BI (2e DI) est commandée par le colonel Philippe Pétain, qui, avant guerre, commandait le 33e RI.

    1

    Mobilisation à Valenciennes

    MOBILISATION
    Le 1er Août 1914, à la réception du télégramme Ministériel : « Ordre de Mobilisation générale. Le premier jour de la Mobilisation est le 2 Août », le 127ème Régiment d’Infanterie, régiment de Valenciennes, commandé par le Colonel De Riols de Fonclare, commence les préparatifs de la mobilisation.
    Les réservistes arrivent les 3 et 4 Août. Le 5 Août, au matin, le Régiment de Campagne, amalgamé, est prêt à partir vibrant à l’unisson des paroles enflammées de son Chef quand il lui présente son drapeau

    Aussitôt après cette présentation, le Régiment défile au milieu de la population sérieuse, émue et fière de voir ses soldats partir avec enthousiasme, et foi au cœur où le devoir les appelle.

    Extrait du documentaire Les Grandes Batailles du Passé - 1914 La Marne, diffusé en 1975 et disponible à la vente sur le site de l'INA

    2

    Transport à Hannapes

    Le Régiment s’embarque et est transporté par chemin de fer à Hannapes (Ardennes) et environs. Il cantonne là jusqu’au 10 Août.
    Le soir du débarquement, le Colonel portait à la connaissance du Régiment d’Infanterie que, le 3 Août, l’Allemagne avait déclaré la guerre à la France.

    3

    Mouvement vers la Belgique de la Vème Armée - Sécheval

    Du 10 au 15 Août, le Régiment d’Infanterie est transporté par étapes dans la région de Gochenée, Anthée (Belgique), près de Dinant où l’ennemi est en contact avec les troupes belges et françaises.
    Ces étapes ont mis au point le Régiment d’Infanterie ; chacun se connaît et la confiance des uns et des autres s’est fortifiée.

    4

    Mouvement vers la Belgique de la Vème Armée - Montigny-sur-Meuse

    5

    Mouvement vers la Belgique de la Vème Armée - Gochenée

    Fin du mouvement vers la Belgique

    6

    Début de la bataille des frontières

    Le 1er CA garde la Meuse au sud de la forteresse de Namur.

    7

    En couverture à l'ouest de la Meuse - Sommière

    Du 15 au 22 Août, le 127ème Régiment d’Infanterie occupe et organise à Morville-Maurennes et Hastière des emplacements de soutien des unités engagées dans la Région de Dinant.

    8

    En couverture à l'ouest de la Meuse - Maurenne

    Du 15 au 22 Août, le 127ème Régiment d’Infanterie occupe et organise à Morville-Maurennes et Hastière des emplacements de soutien des unités engagées dans la Région de Dinant.

    9

    Premier engagement à Saint-Gérard

    Alerté à 2 heures, le 127ème Régiment d’Infanterie reçoit l’ordre de s’établir en avant et près de Saint-Gérard.
    Après une lutte d’artillerie de deux heures environ, les deux infanteries entrent en contact. Il est huit heures du matin, une vive fusillade se déclenche, les coups de l’ennemi venant de la lisière du bois. Les batteries française sont d’abord prise violemment à partie par les batteries ennemies, puis celles-ci arrosent de shrapnels et d’obus explosifs nos positions d’Infanterie.
    Vers quinze heures, les unités en première ligne reçoivent l’ordre de se replier par échelons successifs.
    Ce repli s’effectue avec beaucoup de difficultés, le tir des batteries ennemies redoublant de violence et l’infanterie adverse, très supérieure en nombre, suivant de près notre mouvement, nous inflige, par son feu nourri, des pertes sérieuses.
    A 19 heures, les unités du 127ème Régiment d’Infanterie, après avoir traversé Bioul et s’être reformées à la sortie de cette localité, reçoivent de la Division l’ordre de battre en retraite dans la direction d’Ermeton-sur-Biers. Ayant commencé le mouvement, le Régiment Bivouaque dans le Bois de Denée pendant une partie de la nuit

    10

    Retraite - Matagne-la-Grande

    Reprenant le mouvement de retraite, il cantonne en fin de journée à Matagne-la-Grande.
    Au cours de ce premier combat, le 127e Régiment d’Infanterie perdit le Commandant Vinvens, tombé à la tête du premier bataillon, deux officiers et environ 160 tués ou blessés tombés aux mains de l’ennemi, 95 blessés, dont 3 officiers ont pu être évacués à l’arrière.

    11

    Combat de Mariembourg

    Le 25 Août au matin, le régiment reprenant son mouvement de repli quitte Matagne-la-Grande.
    A 4 heures 30, il reçoit l’ordre d’organiser le barrage de Mariembourg. Les unités prennent immédiatement leurs positions et à 9 heures le combat est engagé entre nos avants-postes et des groupes de cavaliers et de cyclistes ennemis. L’artillerie ennemi arrose de Shrapnels et d’obus explosifs le village de Mariembourg et la Route de Mariembourg à Frasnes.
    Malgré la surprise que causait à nos soldats l’éclatement gros projectiles ennemis « des gros noirs » comme ils disaient, qui pouvaient à juste titre provoquer une compréhensible émotion, jusqu’à 16 heures, l’infanterie allemande est tenue en échec. Les mitrailleurs du 1er Bataillon, du Lieutenant Du Gouedic, mitraillent à courte distance une colonne allemande et tiennent jusqu’au dernier moment.
    Le Colonel De Fonclare qui se tient avec les derniers éléments, s’adresse à un terreur, le Soldat Fremaux, et lui indique l’ennemi. Le mitrailleur répond « je les laisse venir à portée, mon Colonel, quand ils seront en haut de la route bien droite, vous aller les voir sauter. »
    Et, en effet, calme, maître de lui, il arrête l’ennemi à 300 mètres, permet au reste de sa section de se replier, parvient à se dégager lui même et rejoint, deux jours après, le Régiment en ramenant sa pièce, après avoir jeté l’autre dans le ruisseau de Mariembourg.
    La médaille militaire fut la juste récompense de ce soldat qui devint un valeureux Sergent et fit toute la campagne.
    A 16 heures, l’avis d’avoir à préparer un nouveau mouvement de retraite parvint au 127e Régiment d’Infanterie qui a rempli sa mission en retardant la marche de l’ennemi. Le mouvement est ordonné à huit heures ; il s’effectue sous la protection des feux d’une Compagnie du Génie et de deux Bataillons du 43e Régiment d’Infanterie, établis sur les hauteurs du village de Frasnes.
    Le Commandant Hulot, commandant le 3e Bataillon, est blessé à ce moment.
    Malgré l’interdiction ennemie, le 127e Régiment d’Infanterie, réussi à passer la rivière de Mariembourg et gagne la route de Frasnes. Les dernière fractions, vivement pressés par l’ennemi qui a réussi à atteindre les abords du village, se replient, sous les ordres directs du Colonel, sur les hauteurs boisées de Nismes-Pétigny, d’où elles gagnent Couvin.

    12

    Retraite - Cul-des-Sarts

    Dans la nuit, le Régiment se rassemble et cantonne à Cul-des-Sarts.

    13

    Retraite - Watigny

    Du 26 au 28, le repli continue vers le Sud.

    Le communiqué officiel indique que "les lignes franco-anglaises ont été légèrement ramenées en arrière".
    Incidemment, les opérations se déroulent maintenant dans le Nord et non plus en Belgique

    14

    Retraite - Coingt

    Du 26 au 28, le repli continue vers le Sud.

    Le communiqué officiel indique que "l'armée anglaise a dû se reporter un peu en arrière et que nos armées ont maintenu leur position"

    15

    Retraite - Cilly

    Du 26 au 28, le repli continue vers le Sud.

    Le communiqué du 29 août 1914 est resté célèbre.
    C'est, en effet, en deux lignes que les Français apprennent, avec stupeur, que les Allemands ont atteint le département de la Somme

    16

    Bataille de Guise

    Le 29, ayant obliqué dans la direction de Faucouzy-Landifay, le Régiment reçoit l’ordre de se diriger vers Le Hérie-Vieville pour prendre part à l’attaque du hameau de Clanlieu.
    Le 3e Bataillon, remontant vers le Nord, occupe la Ferme de Bretagne où il reçoit l’ordre d’attendre. Les 1er et 2e Bataillons marchent sur Le Hérie et l’ordre d’attaquer leur parvient à 17 heures. La résistance est opiniâtre. Mais les clairons sonnent la charge, les drapeaux sont déployés, l’ennemi est bousculé et les troupes de la 1er Division progressent de 5 kilomètres. Cette attaque continue ainsi jusqu’à 20 heures. Le 3e Bataillon reste accroché à la Ferme de Bretagne, Clanlieu est occupé, et la progression s’arrête sur Audigny où l’ennemi résiste énergiquement.

    Le communiqué officiel du 30 août 1914 parle, sans le nommer, de l'action du 1er CA, où le 127e RI était en première ligne.

    17

    Bataille de Guise - Bois-les Pargny

    Le 30, à trois heures, ordre est donné d’abandonner Clanlieu et de se replier sur le Hérie. Ce repli s’effectue lentement pour les 1er et 2e Bataillons, le 3e Bataillon restant à la Ferme de Bretagne où il est accroché.
    A 6 heures, ordre est donné de reprendre Clanlieu avec toutes les fractions disponibles. Les 1er et 2e Bataillons se portent à l’attaque à l’Est du village mais ne peuvent déloger l’ennemi qui s’y est fortement organisé et qui, appuyé par une artillerie nombreuse, fait subir aux unités d’attaque de lourdes pertes.
    Les deux bataillons se retirent lentement sur le Hérie où le Régiment rassemblé de nouveau reçoit l’ordre de se replier au Sud-Est de Faucouzy.

    18

    Retraite - Gizy

    Pendant six jours, pendant six nuits, c’est un repli ininterrompu, sans halte, sans repos, sans sommeil, sans repas chaud ou froid.
    La carte ci-dessous indique les positions des armées françaises et britannique lors de la retraite effectuée du 24 août au 5 septembre 1914.
    Cette carte a été établie par le Service Géographique de l'Armée (devenu l'IGN en 1940) et provient du site :
    http://centenaire.org/fr/tresors-darchives/cartographie/les-cartes-de-lign
    C'est la 5ème carte qu'il faut sélectionner.

    19

    Retraite - Meurival

    La troupe grogne parce qu’elle dépasse toujours le kilomètre suivant où on lui promet de s’arrêter, mais elle marche cependant et en ordre, parce qu’elle sait, d’une part, que si l’on traîne, l’ennemi qui talonne vous ramasse et que, d’autre part, le recul qu’elle fait a un but qu’elle devine et qu’elle attend.

    20

    Retraite - Lhéry

    Marche vers le sud

    Le communiqué officiel du 1er septembre 1914 résume les opérations qui se sont déroulées entre le 22 et le 30 août 1914, à l'ouest de la Meuse.
    Il met, notamment, en évidence la manoeuvre de débordement des Allemands par l'ouest.
    Il n'évoque pas la bataille de Charleroi, tout en signalant que les armées françaises subissent des pertes considérables.

    21

    Passage de la Marne - Oeuilly

    Le régiment surveille la vallée de la Marne

    22

    Retraite - La Chapelle-sous-Orbais

    Lors de la Bataille des Frontières, les pertes du 127ème RI ont été de :
    - 53 morts,
    - 301 blessés,
    - 116 disparus.

    23

    Fin de la retraite

    Le 5 septembre, le Régiment d’Infanterie cantonné à la Ferme de la Paimbaudière est alerté. Il apprend, tout vibrant, que l’offensive est reprise le lendemain.
    Les hommes oublient leur fatigues, leurs misères des jours et des nuits précédents, écoutent et se pénètrent du fameux ordre du jour du Général Joffre qui leur est lu ce soir là par leur Commandant de Compagnie.
    « Au moment où s’engage une bataille dont dépend le salut du pays, il importe de rappeler à tous que ce moment n’est plus de regarder en arrière ; tous les efforts doivent être employés à attaquer et refouler l’ennemi. Une troupe qui ne peut plus avancer devra coûte que coûte garder le terrain conquis et se faire tuer sur place plutôt que de reculer. Dans les circonstances actuelles, aucune défaillance ne peut être tolérée. »

    24

    Bataille de la Marne - Combat d'Esternay

    Le 127e Régiment d’Infanterie trouve le premier contact à Esternay. La lutte d’Infanterie est violente. Les deux artilleries font rage. Le 127e gagnant du terrain occupe les Côtes 196 et 200. Sa progression s’accentue au delà de ces points jusqu’à 19 heures. En fin de journée, le Régiment couche sur ses positions.

    Le communiqué officiel du 7 septembre 1914 cite, sans le nommer, le 1er CA qui combat à Esternay, situé sur le Grand-Morin.
    L'engagement sur l'Ourcq correspond aux combats qui se sont déroulés le 5 septembre 1914 dans l'après-midi, au nord-ouest de Meaux.
    Ces combats ont opposé la 55e Division d'Infanterie de réserve et la Brigade Marocaine au IVe Corps d'Armée de réserve allemand.
    Parmi les combattants, il y avait Charles Péguy, mort au combat comme les 3 autres officiers de la 19ème compagnie du 276e RI.
    Il y avait également Alphonse Juin, lieutenant dans le Brigade Marocaine, sorti major de promotion à Saint-Cyr en 1912, promotion dans laquelle figurait également Charles de Gaulle.
    Alphonse Juin sera élevé à la dignité de Maréchal de France en 1954.

    Les actualités filmées du 9 septembre 1964 montrent le général de Gaulle revenir sur les lieux où il a combattu lors de la Bataille de la Marne :
    - il dépose une gerbe au Monument aux Morts du village d'Esternay (Marne) : environ 250 soldats et presque tous les officiers d'un des bataillons du 73e RI furent tués lors de la reprise d'Esternay les 6 et 7 septembre 1914,

    La séquence est visible après 2'30 environ sur le site de l'INA :
    www.ina.fr/video/AFE86003949

    25

    Bataille de la Marne - Rieux

    Le 7 Septembre, à 7 heures, la progression reprend. L’ennemi, décimé par notre artillerie, bat en retraite. La poursuite commence.
    Cantonnements en fin de journée à Rieux et le Monat.

    26

    Bataille de la Marne - Maclaunay - Fontaine Armée

    A la disposition du Général de Division

    27

    Bataille de la Marne - Combat de Margny

    Le 9 Septembre, à 4 heures, le Régiment après avoir dépassé Vauchamps, se porte à l’attaque de Magny où l’ennemi s’est accroché et d’où il lance une contre-attaque sur notre droite. Prononcée à 16 heures, elle est enrayée par nos feux et repoussée par deux Compagnies en réserve du Régiment. Magny est enlevé et la progression s’accentue au-delà. A 18 heures, l’ennemi en déroute se replie, poursuivi par le Régiment qui peut cantonner le soir à Fontaine-Chacun.

    28

    Bataille de la Marne - Dormans

    Lors de la Bataille de la Marne, les pertes du 127ème RI ont été de :
    - 41 morts
    - 287 blessés.

    29

    Bataille de la Marne - Violaine

    La Marne est passée à Dormans, le 11 au matin. Les allemands ont fait sauté les ponts et c’est sur les ponts du Génie que les troupes franchissent allègrement cette rivière.

    Le bulletin officiel du 12 septembre 1914 donne une bonne synthèse des actions qui se sont déroulées depuis le début de la Bataille de la Marne et, notamment :
    - la manoeuvre de von Klück qui ramène ses troupes de la région au nord de Provins (Courtaçon - Esternay), pour essayer d'envelopper la VIème Armée
    - l'avance du BEF (corps expéditionnaire britannique) et de la Vème Armée,
    - les combats de la IXème Armée dans les marais de Saint-Gond
    - les combats encore indécis entre Vitry-le-François et la Meuse des IVème et IIIème Armées.

    30

    Bataille de la Marne - Ormes

    La Marne, dont le nom devient un symbole, est couronné par l’Ordre du jour suivant, du Général Joffre :
    « La Bataille qui se livre depuis 5 jours, s’achève en une victoire incontestable.
    La retraite des Ie, IIe et IIIe armées allemandes s’accentue devant notre gauche et notre centre. A son tour, la IVe armée ennemie commence à se replier au Nord de Vitry et de Sermaise.
    Partout, l’ennemi laisse sur place de nombreux blessés et des quantités de munitions. Partout on fait des prisonniers. En gagnant du terrain, on constate les traces de l’intensité de la lutte et de l’importance des moyens mis en oeuvre par les Allemands pour essayer de résister à notre élan. La reprise vigoureuse de l’offensive a déterminé le succès.
    Tous, Officiers, Sous-Officiers et Soldats avez répondu à mon appel. Vous avez bien mérité de la Patrie. »

    31

    Occupation de Reims

    Le 13, Reims est occupé par le 127e Régiment d’Infanterie qui stationne au Nord et au Nord-Est de cette ville.
    L’attaque des hauteurs de Béru et de Brimont est continuée par le 3e Corps d’Armée.

    32

    Combat du Bois Soulain

    Le 14 Septembre, la lisière Nord du Bois de Soulains et la Ferme Modelin sont attaqués par les 3e et 2e Bataillons. L’ennemi résiste avec acharnement. A 16 heures 15, l’attaque est reprise par le Régiment engagé en entier et, en fin de journée, les objectifs assignés sont atteints.
    C’est là que le Soldat Lemaire mérite une citation et la Médaille Militaire pour avoir porté un Ordre à son Chef de Section, à cent mètre des éléments de tranchées allemandes et sous le feu des mitrailleuses dont les balles lui déchiquetaient son équipement.

    33

    Fin de la Poursuite

    Dans la nuit du 14 au 15 le Régiment, relevé par le 84ème Régiment d’Infanterie, va cantonner à la Neuvillette. Le 3e Bataillon et la 8e Compagnie trop fortement accrochés ne sont relevés que dans la soirée du 15.

    Les actualités filmées du 9 septembre 1964 montrent le général de Gaulle revenir sur les lieux où il a combattu lors de la Bataille de la Marne :
    - il prononce un discours à Reims : c'est à Reims que se termina la Poursuite pour le 1er CA.
    La toiture de la cathédrale de Reims brûla à partir du 19 septembre 1914 : Charles de Gaulle vit la Cathédrale de Reims brûler car son régiment quitta le secteur à partir du 20 septembre 1914.

    La séquence est visible après 2'30 environ sur le site de l'INA :
    www.ina.fr/video/AFE86003949

    34

    Premiers combats de stabilisation

    16 et 17 Septembre. Mouvement du Régiment vers l’Ouest.
    Lors de la Bataille de Reims, les pertes du 127ème RI ont été de :
    - 14 morts,
    - 132 blessés.

    35

    Bataille de l'Aisne - Gernicourt du 18 septembre au 12 octobre 1914

    Le Régiment occupe, le 18, Gernicourt et le Bois de Gernicourt avec l’ordre de s’organiser pour résister sur place à toute tentative de l’ennemi.
    Du 18 Septembre au 10 Octobre la mission du Régiment reste la même.

    36

    Bataille de l'Aisne - Berry-au-Bac du 13 octobre au 23 octobre 1914

    Le 13 Octobre, la reprise de l’offensive de la Ve armée amène le 3e Bataillon à remplacer à la Côte 108, le 148e Régiment d’Infanterie qui avait enlevé cette position. En fin de journée une violente attaque de l’ennemi est repoussée. Au cours de ce combat, le Chef de Bataillon, le Commandant Pierre, est grièvement blessé.
    Le 15 Octobre, le Régiment reçoit l’ordre d’attaque la côte 91 avec un Bataillon de tirailleur Sénégalais. A 4 heures 45, le 2e Bataillon passant par Berry-au-bac et l’Ouest de la Côte 108 se porte en avant vers la lisière Ouest du Bois de la Côte 91. Le Bataillon de Tirailleurs et le 3e Bataillon suivent son mouvement. Le 1er Bataillon, franchit le canal à Sapigneul pour suivre la progression. L’ennemi qui occupe des positions puissamment organisées résiste énergiquement. Ses feux de mousqueterie de mitrailleuse et ses barrages d’artillerie déciment nos unités qui doivent se replier sur la rive droite du canal.
    Au cours de ce combat se distinguent entre autres le Capitaine Danzel d’Aumont, le Caporal Trupin qui, parti volontairement pour porter un ordre, rencontre en revenant des hommes qui, affolés par l’éclatement des premières mines, ont lâchés leurs tranchées, les prend sous son commandement, les ramène et ressoude la ligne interrompue. La Médaille Militaire fut la juste récompense de sa belle conduite.
    C’est aussi là que fut tué le Lieutenant-Colonel Legros qui suit le combat à l’abri d’un arbre qu’un obus effondre sur lui.
    Le Capitaine Plataret prend le Commandement du Régiment d’Infanterie jusqu’au 17 Octobre, puis le Chef de Bataillon Leydis jusqu’au 21.
    Le 21 Octobre, le Lieutenant-Colonel Lamboley prend le Commandement du régiment.

    37

    Bataille de l'Aisne - Bouvancourt

    38

    Bataille de l'Aisne - Fismes

    Le Régiment est maintenu en arrière dans la région de Fismes jusqu’au 30 Octobre.

    39

    Bataille de l'Aisne - Chasseny du 30 octobre au 6 novembre 1914

    Le Régiment se transporte vers Chassemy avec mission de maintenir l’ennemi au Nord de l’Aisne.
    Il assure cette mission jusqu’au 6 Novembre.

    40

    Bataille de l'Aisne - Chavonne - Soupir du 7 novembre au 30 novembre 1914

    Le 8 Novembre, le Régiment occupe le secteur Chavonne-Soupir dont il assure, avec le 43e Régiment d’Infanterie, la défense et l’organisation. Il y est maintenu jusqu’au 30 Novembre.

    41

    Arrivée de Hermant Haccart au front

    Les renforts sont composés de 451 soldats, 1 officier et 1 adjudant.
    Hermant Haccart, comme toute la classe 1914, a été incorporé le 1er Septembre 1914 pour faire ses classes.

    42

    Réserve d'Armée - Paars

    Lors de la Bataille de l'Aisne, les pertes du 127ème RI ont été de :
    - 77 morts,
    - 333 blessés.

    43

    Réserve d'Armée - Treslon

    Retiré du front, du 1er au 16 Décembre, il occupe la région de Paars, Trélon, Rosnay.

    44

    Transport à Cuperly - La Cheppe pour rejoindre la IVème Armée

    Le 1er CA rejoint la IVème Armée.
    Embarqué le 17 Décembre à Fismes, le Régiment est transporté dans la région de Cuperly-la-Cheppe où il stationne jusqu’au 4 Janvier 1915.

    45

    Somme - Suippes

    Le Régiment est en position d'attente.

    Cartes postales de la ferme de Beauséjour

    46

    Combats de Beauséjour

    A la date du 4 janvier 1915, le Régiment relève dans les tranchées Est de la Ferme de Beauséjour, le 43e Régiment d’Infanterie.
    L’occupation de ce secteur fut, pour le Régiment d’Infanterie, une des périodes les plus dures de la guerre. Pendant deux mois et demi d’hiver ce fut un séjour atroce, ni contre la pluie et le froid, ni contre les projectiles ; où le ravitaillement ne pouvait être amené au moyen d’attelages qui entraient dans une boue dont on ne pouvait les tirer, était porté à dos d’hommes de très loin et dans des conditions extraordinairement pénibles. Séjour occupé par des combats continuels, où les poilus, les pieds gelés, se montrèrent héroïques dans la prise et la reprise d’éléments de boyaux de tranchées, que les solides troupes de la Garde prussienne qui leur faisaient face, leur disputaient âprement à coup de grenades, alors qu’il n’avaient eux-mêmes que leurs fusils pleins de boue pour les repousser.
    Le 5 Janvier 1915, la 9e Compagnie attaque le Fortin de Beauséjour. Un peloton que commande l’Adjudant-Chef Gransart (depuis Capitaine), parvint malgré les fils de fer à entrer dans les tranchées du Fortin, mais l’Adjudant est blessé, le reste de la Compagnie arrêté, par les feux de l’ennemi que protègent des réseaux de fils de fer, ne peut soutenir les premiers occupants qui reviennent.

    PRISE, REPRISE DU FORTIN
    Le 9 Janvier, une nouvelle attaque du Fortin est menée par le 1er Bataillon. Après une courte préparation d’artillerie, la 1er Compagnie (Capitaine Decouvelaere) pénètre dans le Fortin par une brèche ouverte dans les fils de fer. Une fusillade nourrie part de l’ouvrage mais n’arrête pas les assaillants qui détruisent les défenseurs faisant 17 prisonniers et capturent une mitrailleuse dont les servants refusèrent de se rendre et se firent tuer sur leurs pièces.
    L’organisation était entreprise immédiatement et la conquête des tranchées Nord-Est et Nord-Ouest de l’ouvrage se poursuivit avec acharnement.
    A 9 heures 15, le Fortin était solidement tenu.
    L’ennemi le soumet jusqu’au soir à un bombardement d’une violence extrême qui cause aux occupants des pertes sévères aggravées par les éboulements qui ensevelissent des fractions entières.
    La position, tenue malgré tout, est organisée pendant toute la première partie de la nuit La liaison avec notre ancienne ligne est assurée par un boyau creusé en hâte.
    A partir de 21 h. 30, de fortes patrouilles ennemies sont vues se dirigeant sur le Fortin ; des groupes nombreux sont signalés rampant dans la même direction et à 1 h. 30, l’ennemi se précipite à l’assaut de la position en hurlant et lançant des grenades.
    Les défenseurs doivent d’abord céder du terrain sous le nombre quand, renforcé par un, puis deux pelotons de la 4e Compagnie et par la 3e Compagnie, ils refoulent l’ennemi hors du Fortin qui reste entre nos mains.
    Le Chef Leydis a été frappé mortellement au cours de ce combat alors que, de la tranchée de départ, il applaudissait des deux mains au succès de la 1er Compagnie qui, avec le Capitaine Decouvelaere, venait de sauter dans les tranchées du Fortin.
    Du 10 Janvier au 15 Février, le Régiment assure, avec le 43e Régiment d’Infanterie, la défense et l’organisation du secteur de Beauséjour, dont les tranchées adverses, séparées par un simple réseau de fil de fer, sont réunies par des boyaux communs où les postes d’écoute, les pieds enfoncés dans la boue gelée, attendent d’un côté ou de l’autre l’irruption du voisin.

    Le Fortin de Beauséjour

    La vidéo suivante montre les tranchées de la Main de Massiges, situées à trois kilomètres du fortin de Beauséjour, qu'une équipe de bénévoles de l'Association de la Main de Massiges s'emploie à restaurer.
    Une lettre d'un jeune soldat tué le 7 février 1915 à Massiges décrit les conditions de vie des soldats lors de l'hiver 1914-1915 en Champagne.
    Inhumé dans les parapets de la tranchée de 1ère ligne, ce soldat a été retrouvé par l’équipe de bénévoles en juillet 2013, lors de travaux.
    Une cérémonie en son honneur a eu lieu le 7 février 2014 à la nécropole militaire du Pont de Marson : Il repose auprès de ses frères d'armes.
    Extrait du documentaire "14-18 Les traces cachées" de Docland Yard/Gédéon Programmes de 2014

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    Combats de Mesnil-les-Hurlus

    Bivouaqué au Nord-Est de Laval le Régiment reçoit, le 18 Février au matin, l’ordre de se porter à Mesnil-les-Hurlus. Il est à la disposition du Général Commandant la 2e Division et doit se tenir prêt à l’attaquer les retranchements ennemis au Nord de Mesnil.
    Dans ces combats où l’artillerie ne pouvait rien faire encore contre les fils de fer, il faut admirer la farouche volonté des hommes, l’énergie de leurs Chefs qui les emmènent et qui recommencent chaque fois qu’il est nécessaire pour réussir.
    La 19 Février, à 11 heures, l’ordre d’attaquer est donné. Le 2e et 3e Bataillons en première ligne s’élancent à l’assaut. Deux Compagnies du 2e Bataillon (5e et 8e) parviennent jusqu’à la première tranchée allemande et l’occupent. Le reste des deux Bataillons durement éprouvé par les feux de barrage et de mousqueterie doit regagner ses emplacements de départ.
    A 18 heures, un nouvel assaut est tenté par le 3e Bataillon qui, après un bond en avant, est de nouveau cloué sur place pas les feux des mitrailleuses ennemies
    Tous les efforts tentés pour rétablir la liaison entre les 5e et 6e Compagnies et l’arrière restent vains. Ces héroïques Compagnies et le 1er Peloton de la 7e Compagnie sont cités pour leur belle conduite.
    Le 23 Février 1915, le Régiment est relevé et va bivouaquer à l’Ouest de Somme-Tourbe.

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    Combats du Bois Oblique et du Bois en équerre

    Le 28 Février, nouvelle attaque des Bois Oblique et En Equerre en avant de la Ferme de Beauséjour et de Mesnil, menée par les 2e et 3e Bataillons et enrayée par les feux ennemis. Le 1er Bataillon occupe le fortin de Beauséjour.
    Le 1er Mars, nouvelle attaque du Bois Oblique menée cette fois par les 1er et 2e Bataillons ; arrêtée au premier bond par les mitrailleuses ennemies.
    Le 2 Mars, l’attaque du Bois Oblique est à nouveau ordonnée à 11 heures 30. Après une courte préparation d’artillerie, les 1er et 2ème Bataillons enlèvent le bois faisant 23 prisonniers. A 16 heures, le 3e Bataillon attaque à son tour, progresse lentement par boyaux et tranchées et achève l’occupation du Bois, capturant une mitrailleuse et faisant 30 prisonniers.
    Pendant cette progression, le Lieutenant Brunel reçoit plusieurs blessures, refuse de se faire évacuer, et ne s’arrête que lorsqu’il reçoit une balle dans la poitrine.
    Le Commandant Pillet, du 2e Bataillon, tombe mortellement frappé.
    Du 3 au 16 Mars, l’occupation du bois est assurée par le Régiment qui repousse les contre-attaques journalières de l’ennemi. Celle du 11 Mars, particulièrement violente, laisse entre nos mains 46 prisonniers dont 1 Officier.

    Les ruines de la Ferme de Beauséjour

    49

    Transport à Sarry

    Les 16 et 17 Mars, le Régiment est enlevé en autos et transporté à Sarry où il reste jusqu’au 21.

    50

    Repos - Saint-Mard-les Rouffy

    Il se porte de là dans la région de Saint-Mard-les-Rouffy, Pocancy

    51

    Revue par le Général Joffre

    Le 25 Mars, le Général Joffre, Commandant en Chef, passe en revue la 1re Brigade d'Infanterie.

    52

    Transport à Normée

    Enlevé le 27 Mars, en camions-autos et transporté dans la région de Normée.

    53

    Embarquement à Sommesous

    Lors de la Bataille de Champagne, les pertes du 127ème RI ont été de :
    - 308 morts,
    - 1067 blessés,
    - 528 disparus.

    54

    Débarquement à Longeville pour rejoindre la Ière Armée

    Le 1er CA rejoint la Ière Armée et fait partie du Détachement d'Armée GERARD.

    55

    Chaumont-sur-Aire

    Le Régiment emprunte la route qui, plus tard, deviendra la Voie Sacrée.

    56

    Souilly

    La Voie Sacrée, de Février 1916 à Décembre 1916, verra passer la quasi-totalité des Régiments français, qui participeront à la Bataille de Verdun.
    Lors de la Bataille de Verdun, le Général Pétain installera son quartier-général à Souilly.

    57

    Belleray

    La concentration du Détachement d'Armée GERARD se continue.

    58

    Fort du Rozelier

    Le 3 Avril, au cours de la reconnaissance du secteur d’Hennemont, que le Régiment doit occuper, le Lieutenant-Colonel Lambolay est grièvement blessé.

    59

    Emplacements du 127ème RI avant l'attaque

    Le 4 Avril, le Lieutenant-Colonel Pravaz, prend le Commandement du Régiment qui occupe, le jour même, le secteur d’Hennemont.
    Un très mauvais temps, le sol détrempé gêne les préparatifs. Les bêches de crosse des pièces d’artillerie s’enfoncent à chaque coup de canon. La préparation d’artillerie est inefficace. Les Chefs de Sections, le Lieutenant Jonquin, Lieutenant Boucher, Aspirant Tromont, partent crânement en plein jour, pour mieux faire la connaissance des brèches et tous les trois, blessés, rapportent les renseignements demandés.

    1 - La première carte montre l'emplacement des régiments avant l'attaque : un carré représente un bataillon (3 bataillons par régiment)
    2 - La deuxième carte, dessinée le 12 avril, montre les objectifs assignés au 127ème RI, 7 jours plus tôt : le bois de Pareid, le bois de Parfondrupt et les côtes 217 et 226.
    Les objectifs, sur la droite de la carte, sont situés au sud du Rupt de Butel et à l'est des positions tenues par le 284 ème RI.
    3 - La photo aérienne a été prise en 1940 : on devine l'emplacement de tranchées à l'ouest du bois de Pareid (centre de la photo).

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    L'attaque du 5 avril 1915

    BOIS DE PARFONDRUPT
    Le 5 Avril, ordre est donné au 127e Régiment d’Infanterie d’attaquer la lisière Ouest du Bois de Parfondrupt et les Côtes 226 et 217. L’attaque est déclenchée à 14 heures 20. L’élan des troupes est remarquable. Les vagues d’assaut partent successivement au coup de sifflet et la progression s’effectue comme sur un terrain d’exercice, malgré le feu nourri de l’ennemi à l’abri derrière ses fils de fer. Le 2e Bataillon qui s’élance d’abord, progresse franchement et rapidement d’environ 700 m., est arrêté par les réseaux restés intacts et doit se fixer sur place, organisant rapidement des éléments de tranchées.
    Le Capitaine Guilloux, Commandant le 2e Bataillon, est tué sur le parapet de la tranchée où il s’est placé au moment du départ pour exciter ses hommes à partir à l’assaut. Il est remplacé dans son commandement par le Capitaine Rouhier.

    BOIS PAREID
    Le 3e Bataillon, s’élançant à son tour, cherche à atteindre la lisière Sud-Ouest du Bois Pareid et la Côte 217. Arrêté de même par les réseaux intacts, il se retranche, prolongeant à gauche le 2e Bataillon. Une nouvelle progression étant impossible, les 2e et 3e Bataillons doivent regagner à la nuit leurs emplacements de départ, puis les abris de la Noire Haie. Le 127e Régiment d’Infanterie, remplacé par le 84e Régiment d’Infanterie, sert de soutien à ce Régiment et attend dans ces abris faits de branchages, où l’on enfonce jusqu’aux mollets et où le Ravitaillement peut avec peine parvenir.

    La Butte des Eparges est située à une dizaine de kilomètres de Hennemont.

    61

    Tranchée de la Noire Haie

    Les pertes de l'attaque ont été de :
    - 29 morts,
    - 304 blessés,
    - 59 disparus.
    Les disparus sont soit morts, soit prisonniers, soit blessés récupérés ultérieurement par les brancardiers.

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    Décès des suites de ses blessures de Hermant Haccart à l'ambulance de Ronvaux

    Herment Haccart décède de ses blessures le 7 avril 1915, à l'ambulance de Ronvaux.
    Il est resté au front du 20 Novembre 1914 au 7 Avril 1915, soit 139 jours.
    Il est enterré à Douaumont dans la tombe n° 12755.

    Le Sous-Lieutenant Louis Pergaud, prix Goncourt 1910 et auteur de la Guerre des Boutons, a été porté disparu lors de l'attaque à 2 heures du matin, dans la nuit du 7 au 8 avril 1914, de la "côte 233", au nord de Fresnes-en-Woëvre. 5 kilomètres séparent les endroits où sont tombés les deux soldats.

    Le nombre de mobilisés de la classe 1914 a été de 292.000 hommes, dont 85.200 sont morts ou disparus.
    La classe 1914, c'est-à-dire ceux qui ont eu 20 ans en 1914, est la classe qui a eu le plus grand nombre de tués ou disparus, en valeur absolue et en pourcentage : 29,2 %.

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À propos du projet

Développée à l'occasion du concours Géoportail 2013, cette application vous invite à revisiter les moments de la Grande Guerre au plus près du terrain.

1914–2014 retour sur la Grande Guerre

Alors que la commémoration des cent ans de la Grande Guerre s'annonce dans un contexte à la fois de collecte des documents et de mise en scène renouvelée par les nouvelles technologies,

Dans le cadre du tourisme de mémoire, Terres de Guerre souhaite mettre en place une plateforme de publication susceptible de rassembler divers itinéraires de poilus et d'ouvrir cette espace à la créativité d'artistes afin qu'ils puissent y créer des contenus spécifiques.

Terres de Guerre souhaite également intégrer des cartes pédagogiques et interactives afin de présenter le développement tout au long de la guerre des principales batailles sur le territoire. le site veut également en s'appuyant sur les photographies aériennes historiques de l'IGN montrer la cicatrisation et la transformation du paysage de la guerre jusqu'à aujourd'hui.

Terres de Guerre ambitionne enfin d'intégrer dans un agenda géolocalisé tous les événements et commémorations qui auront lieu dans chacune des régions pour le centenaire.

Une application nouvelle d'un projet ancien

La société Geonef édite depuis 2011 le projet Itinéraires de Voyages qui permet à chacun de raconter ses périples sur une carte sous forme d'itinéraires d'étapes. Malgré son nom, ce projet ne se limite pas au tourisme et vise également les itinéraires culturels, les promenades et visites guidées. Terres de Guerre en est en la spécialisation sur le thème de la guerre.

Mais l'histoire est encore plus ancienne : en 2010, l'application Carthistoire avait été lauréate du concours Géoportail 2010 dans la catégorie tourisme & culture. Réalisée par le fondateur de Geonef, elle présentait sur la carte des faits historiques de la Révolution française, conjointement à une frise chronologique dans une animation automatique du temps. Sur le même thème, Terres de Guerre prend une autre approche, moins scientifique et plus personnifiée pour présenter l'Histoire.

Crédits

Cette application est éditée, développée et hébergée par la société Geonef. Elle est notamment l'oeuvre de Jean-François Gigand [jf@geonef.fr] et de Laurent Sanlaville [laurent.sanlaville@gmail.com].

La photo d'en-tête du site est un panorama de Verdun issu de Wikipédia.

Le contenu de l'itinéraire Offensive des Cent jours est issu de Wikipédia ainsi que de photographies issues de http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/aout18.html et http://dvole.free.fr/quierzy/q3.htm

Images de Notre Mère la guerre provenant de la bande dessinée éponyme de Maël et Kris aux éditions Futuropolis.

Léon Viven librement inspiré du récit proposé par le musée de la grande guerre du pays de Meaux.

Paroles de Poilus extrait du CD Paroles de Poilus, Lettres et carnets du front 1914-1918 édité par Frémeaux & associés

Cartographie